
Le titre : Marjory razorblade
L’artiste : Kevin Coyne
Le format : 33T/2×30 cm
La date de sortie : 1973
Le genre : Chef d’œuvre inconnu.
C’est qui ?: Un musicien Anglais qui n’à pas eu ce qu’il méritait.
Qui joue dessus ?: Kevin Coyne et son groupe excellent (Il y a même un Français : Jean Roussel).
Comment ca sonne ?: Acoustique, avec beaucoup de relief.
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
La production, excellente et toute simple, n’a pas vieilli.
Ce qu’on en pense:
Chez Kevin Coyne, tout est singulier.
La voix et le chant, qui ont influencés John Lydon, période Rotten (de son propre aveu). Le jeu de guitare, Coyne jouant de l’instrument bizarrement posé à moitié à plat sur ses genoux, se servant principalement de son pouce pour pincer les cordes. Les compositions, ne ressemblant à rien, un peu comme les chansons de Syd Barrett.
Le problème étant que Kevin Coyne lui aussi ne ressemble à rien. Il a de drôles de proportions, sa tête paraissant trop grosse pour son corps. On est loin de la figure Rimbaldienne de l’ex-membre de Pink Floyd, les cheveux collés au soda, posant assis torse nu sur son parquet bicolore. Coyne n’avait pas l’image vendeuse d’un proto-Kurt Cobain. Ce qui explique peut-être son faible succès et son oubli relatif.
Même si certains thèmes abordés sont un peu plombants (« House on the hill », la plus belle chanson sur la maladie mentale, à égalité avec « Holocaust » de Big Star), la musique de Coyne est joyeuse, par essence (« Marlene » par exemple).
Et pourtant. Ce disque est un double album et c’est peut être le seul double album où toutes les chansons sont excellentes (même sur le blanc des Beatles il y a des conneries). Un des rares cas où on ne se dit pas « en élaguant un peu, ça aurait fait un super album ».
On peut dire que « Jackie and Edna » est la plus belle chanson d’amour qui soit. Sans rire.