
Le titre : The new abnormal
L’artiste : The Strokes
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2020
Le genre : Vingt ans après
C’est qui ?: D’anciens mousquetaires
Qui joue dessus ?: Julian Casablancas / Albert Hammond Jr / Nick Valensi / Nikolai Fraiture / Fabrizzio Moretti
Comment ca sonne ? : Moitié comme d’habitude (pour ne pas effrayer le client), moitié un peu comme MGMT et consorts (pour éviter les sentiment de « déjà entendu »)
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet.
Ce qu’on en pense:
Il y a vingt ans, les Strokes envahissaient la presse musicale lors d’une gigantesque campagne promotionnelle pour les baskets américaines Converse. Résultat : 50% d’augmentation du prix des chaussures et des critiques du genre « Ouais, c’est pour faire comme les Ramones ».
Digression 01 : Si on regarde bien les photos, les Ramones n’en portent pas, mais ont à la place des chaussures blanches bien pourraves, vite salies sur les trottoirs du Queens. Quand on tapine au coin de 53rd&3rd street pour manger, on achète pas ses pompes chez Macey’s.
Digression 02 : Effectivement les Ramones étaient vraiment pauvres, alors que les Strokes pas du tout. Ce coté « fils de riche » leur sera constamment reproché par des pénibles qui pensent surement que Lennon était un authentique « Working class Hero » et Mick Jagger fils de mineur….
Bref…Ce n’est pas parce que le père de Julian Casablancas dirige(ait) une agence de mannequinat New Yorkaise (une vachement connue, genre « Elite », je sais plus, on s’en fout) que cela l’empêchait d’écrire de bonnes chansons avec ses copains, riches eux aussi. Leur premier album en témoigne.
Digression 03 : Ce n’est pas parce qu’on est né dans un milieu défavorisé qu’on va forcement avoir un bonus à l’écriture, sinon tous les bons groupes viendraient des Balkans, ou de Tourcoing, et ca se saurait. Oui, c’est injuste.
Donc….7 ans après leur dernier album qu’on a même pas écouté, le groupe sort un nouveau disque. Avec comme d’habitude de bonnes chansons à guitares, et sans se sentir obligé de faire un double album comme la plupart de leurs contemporains (9 morceaux/45 minutes).
Produit par Rick Rubin, l’album débute par un morceau au son typique du groupe (batterie en sourdine/riff de guitare et rythmique sur les cordes graves/arpèges pendant le refrain/chant « tout bas » en avant dans le mix) pour ensuite enfiler une suite de morceaux aux son différent, mais chacun un peu moins bon que le précédent (les morceaux, pas le son), jusqu’au dernier titre qui rattrape l’ensemble de la façe B (la quoi?).
Digression 04: Sur les crédits, on remarque qu’au lieu de l’habituel « Words & Music : J.Casablancas » il y a écrit « Music by The Strokes ». Cela sent quand même un peu l’arriéré d’impôt, mais on connait de plus mauvaise raison de se reformer.
A écouter en rentrant du boulot, dans le métro de préférence (port du masque obligatoire).