
Le titre : The best of Blind Willie Johnson
L’artiste : Blind Willie Johnson
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2017
Le genre : Patrimoine mondial de l’humanité
C’est qui ?: Un noir aveugle
Qui joue dessus ? Blind Willie Johnson.
Comment ca sonne ? : Superbement, pour des enregistrements bientôt centenaires.
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Remasterisé depuis les 78 tours, avec le souffle de rigueur, inévitable sur des enregistrements des années 20. Pourtant la voix reste claire, la guitare idem et le disque sonne dix fois mieux que les pirates italiens pourris ayant envahis le marché depuis que les droits sont tombés dans le domaine public.
Ce qu’on en pense:
Depuis qu’il n’arrive plus à sortir des albums à la hauteur de son talent, Jack White s’occupe, via son label Third Man Records, d’éditer et de rééditer ceux des autres, tout en faisant la promotion du support vinyle.
Issu de la bande-son du film « American Epic », documentaire retraçant en 4 épisodes la naissance de la musique américaine enregistrée (pas la peine d’aller à la Fnac, ce n’est pas distribué en France), ce « Best-Of » de Blind Willie Johnson est constitué d’une sélection de 16 morceaux restaurés sous la supervision de T-Bone Burnett.
Inutile de revenir sur la qualité de la musique. Robert Johnson lui doit beaucoup, les Stones encore plus et Jack White carrément tout. En fait toute la musique populaire américaine et occidentale du 20èmesiècle lui doit tout, de la même manière qu’elle doit tout à la musique vernaculaire née dans le delta du Mississippi aux environs de 1920 (Charley Patton, Son House, Blind Lemon Jefferson, etc…). La Nasa à même mis « Dark was the night » dans la sonde Voyager à destination des extra-terrestres. On espère pour eux qu’ils sont pourvus d’un système auditif.
A l’écoute de ce disque, reviennent en mémoire les mots de Thomas Florin pour qualifier le Blues : « cette musique, celle des descendants d’esclaves, résonne dans tous les cœurs, pas uniquement ceux où coule le sang du continent africain ».
De là à dire que ceux qui ne l’aime pas n’en ont pas…