
Le titre : Stories From The Cities, Stories From The Sea – Demos
L’artiste : PJ Harvey
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2021
Le genre : Demos
C’est qui ?: La diva des bobos
Qui joue dessus ?: PJ Harvey
Comment ça sonne ? : Propre, pour des démos.
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet
Ce qu’on en pense:
En entête des crédits du disque, cette mention : « Performed, recorded and produced by PJ Harvey ». Une fois de plus, un disque de démos de PJ Harvey, celles de son 5èmealbum, « Stories From The Cities, Stories From The Sea», sorti en 2000. Des versions « primitives » (dans le bon sens du terme), d’un niveau supérieur au produit studio fini, a l’instar des autres versions « démos » de ses albums.
Alors, on se pose la question : les arrangements, ça sert à quoi?
On qualifie généralement « d’arrangements » le travail consistant à donner une « couleur » à la chanson, accentuant certains éléments, en amoindrissant d’autres et ajoutant des effets sonores.
Digression :
Afin d’éclairer le propos, quelques extraits de « Les arrangements pour les Nuls », ouvrage de référence constitué de témoignages de musiciens concernés, publié sous la direction de Phil Spector:
- « J’ai mis du clavecin, pour donner une couleur Victorienne. » (Ray Davies/ The Kinks)
- « J’ai joué de ce truc bizarre en intro, le mellotron. La chanson de John était déjà super, mais là je savais que tout le monde allait devenir dingue (Mc Cartney / Strawberry Fields Forever)
- « On a noyé la voix de Michael au milieu du reste, pour faire mystérieux. De toute façon on comprenais déjà rien à ce qu’il racontait ». (Peter Buck /REM)
- « J’en fait pas. Pas besoin, le rock’n’roll c’est moi. » (Keith Richards)
- «Je ne sais pas de quoi vous parlez. »(Mark E. Smith/The Fall)
- « Mc Cartney est un abruti. « Let it be » était très bien comme ça. Une autre Margharita, John ? » (Phil Spector)
- « Si je croise Phil Spector, je lui fait bouffer les masters de « The Long And Winding Road » ! (Paul Mc Cartney)
En fait, les arrangements, c’est un peu comme le maquillage. Personne n’en a vraiment besoin, mais on ne sait pas pourquoi, beaucoup de gens pensent que cela va les rendre plus attirants. Alors que tout le monde sait bien que, comme l’a dit un grand architecte allemand , « la beauté est l’éclat de la vérité ».
Il va sans dire que tout ce qui vient d’être dit est parfaitement contredit par l’abum « Sgt Pepper’s Lonely Hearts Club Band », où la qualité des arrangements égale l’excellence du niveau d’écriture, mais des disques comme cela, il n’en sort que tous les mois de juin 1967.
Maintenant on en est sur, PJ Harvey, on la préfère sans artifice.
En plus d’être meilleur que sa version studio, ce disque à l’immense avantage de nous permettre d’écouter une version de « This mess we’re in » dépolluée de la présence de Thom Yorke.