
Le titre : The Disappearing Act
L’artiste : Lumer
Le format : 33T/30 cm/Mini-Lp.
La date de sortie : 2021
Le genre : Réminiscence
C’est qui ?: Des gamins du Nord de l’Angleterre
Qui joue dessus ?: Alex Evans, Benjamin Jackson, Benjamin Morrod, William Evans
Comment ça sonne ? : Comme une Peel Session de 1982
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet
Ce qu’on en pense:
Depuis quelques années, il se passe des trucs bizarres chez les jeunes qui montent des groupes de rock. Semblant attester de la décrépitude du genre, ils en choisissent une forme canonique et l’assument jusqu’au bout. Pour les américains, c’est le rock garage (communément appelé syndrome post-traumatique de la compilation Nuggets). Pour les Anglais, ce sont les groupes de la fin des années 70 et du début des années 80 (aussi appelé syndrome post-traumatique Ian Curtis). Pour les français, c’est…aaarggh….crouic…..schrrrrk…..je passe dans un tunnel, allo Houston ?….
C’est le cas de Lumer, un groupe de jeunes formé dans le Yorkshire. Effectivement, pas vraiment le terreau des Beach Boys.
Sur les photos de presse, on se croirait sous Thatcher. Mais tant qu’on reste photogénique, ce n’est pas grave. C’est d’ailleurs ce qui différencie ce groupe de la clique à laquelle la presse ne manquera pas de les associer (celle de Fontaines DC, Idles, Uppers, etc…que des gens qui ne ressemblent à rien).
Quand on tient une station service, ne ressembler à rien ce n’est pas grave. Mais quand on fait groupe de rock, et de plus dans un genre où l’écriture de chansons est facultative, et où votre personnalité est votre principal argument, ça coince un peu. Ou alors il faut avoir un son terrible, une personnalité digne de Nick Cave, ou bien ressusciter Mark E Smith, mais jusque ici, on n’a récemment rien vu de ce genre.
Dans le cas de Lumer, même si ont les sent influencés par Joy Division, The Birthday Party et The Fall, leur son évoque également la production de groupes plus récents, comme The Black Angels ou Black Rebel Motorcycle Club. Avoir bon goût suffirait t’il aujourd’hui à monter un groupe de rock? Ne peut-on plus exister autrement que « sous influence » ? Il semblerait.
Si vous en avez marre qu’on vous traite de vieux con parce que vous n’écoutez que des disques sortis avant 1993, et que vous voulez écouter un disque sorti en 2021, il va falloir vous contenter de ça…