CURRICULUM VITAE

Le titre : B-Sides & Rarities Parts I & II

L’artiste : Nick Cave and The Bad Seeds

Le format : 33T/ Coffret 7X30 cm

La date de sortie : 2021

Le genre : « Down here for your soul »

C’est qui ?: Le mec bizarre qui chante à coté de Kylie Minogue

Qui joue dessus ?:  Nick Cave, Mick Harvey, Blixa Bargeld, Thomas Wylder, Roland Wolf, Hugo Race, Kid Congo Powers, Barry Adamson, Maryn Casey, Conway Savage, Jim Sclavunos, Warren Ellis, James Johnston, George Vjestica

Comment ca sonne ? : Empoisonné

Qualité du pressage :

Absolument indigne. Pour la qualité sonore, c’est bon, mais il y a des clicks et des bruits de surfaces sur l’ensemble des 7 disques. On ne sait pas ce qu’ils foutent chez BMG, mais une chose est sure, ils ne sont pas traumatisés par le contrôle qualité. Certains coffrets ont même des disques manquants. De plus, le livret est carrément léger vu l’ampleur de la publication. Comble de la complète attitude de cuistre de la maison de disque : pas de coupon de téléchargement. Un vrai scandale.

BMG – Pressage Original UK

Ce qu’on en pense :

Certains petits jeunes se demanderont peut-être ce qu’est une face-B. A juste titre, le format single 45 tours ayant disparu depuis longtemps.

Au commencement, lorsqu’ Elvis est descendu sur terre, la musique populaire était diffusée, outre les passages radio, via la commercialisation de morceaux de plastique circulaires sur lesquels était gravée la chanson qu’on voulait vendre. Les choses étant ce qu’elles sont, il fallait bien mettre quelque chose sur l’autre face, sous peine de passer pour un gros bâtard capitaliste. Plusieurs solutions s’offraient alors à la maison de disque :

  • mettre le même morceau en version instrumentale (méthode dite « Phil  Spector », largement reprise par l’industrie du disque)
  • placer une chute de studio pas terrible (pratique également largement répandue)
  • faire une reprise (honnête, mais risqué)
  • ne rien mettre (single uni-face, plutôt rare)
  • mettre un vrai morceau (plus rare encore, et ne marchant qu’avec les grands artistes. Exemple : « I’m The Walrus », plus grande face-B de tous les temps.)

Publiée pour la première fois en vinyle, cette édition reprend les morceaux de la version CD (sur les 5 premiers disques), augmentée d’inédits plus récents et principalement issus des sessions de « Push the sky away », « Skeleton tree » et « Ghosteen » (sur les deux derniers disques).

Si vous aimez Nick Cave, au point de connaitre tout ce qu’il a publié depuis The Birthday Party, vous possédez déjà l’ensemble de ce qui est édité ici, hormis le 7ème disque. Vous n’êtes donc pas sans savoir que la version acoustique de « The Mercy Seat » est supérieure à la version studio, que certaines faces-b sont à tomber par terre (au hasard : « God’s Hotel », « Come into my sleep », « Good good day », « She’s leaving you ») et qu’il est inexplicable que « The Ballad of Robert Moore and Betty Coltrane » ait fini sur la face-B de « Where the wild roses grow » plutôt que sur « Murder Ballads ». Sans parler des reprises, toutes excellentes.

Le 7ème disque, le seul vraiment inédit, comporte lui des versions différentes de titres publiés sur « Skeleton Tree » et « Ghosteen » (dont une version glaçante de « Skeleton Tree », enregistrée en plein drame) ou des inédits, d’une qualité équivalente à l’ensemble.

Comme pour tous les grands artistes, on distingue des périodes chez Nick Cave, ce qu’illustre indéniablement ce coffret, même si ce ne sont « que » des face-b ou des inédits. L’écoute d’affilée de l’ensemble des 7 disques (faut avoir le temps, mais c’est possible) à quelque chose de fascinant, révélant comment la musique du chanteur australien s’est transformée, passant de la clameur au murmure.

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