
Le titre : The Twenty Seven Points
L’artiste : The Fall
Le format : 33T/2×30 cm.
La date de sortie : 1995
Le genre : Atrabilaire
C’est qui ?: Mark E. Smith et des musiciens sur le point de se faire virer.
Qui joue dessus ?: Mark E. Smith, Brix Smith, Julia Nagle, Stephen Hanley, Carl Burns, Craig Scanlon, Simon Wolstencroft
Comment ca sonne ? : Comme le bruit d’une catastrophe.
Qualité du pressage :
Excellente
Réédition nickel de 2021 – Demon Records – Pressage UK
Ce qu’on en pense :
Nîmes, le 29 Mai 2014, 19H30, Festival « This Is Not a Love Song » :
Ingénieur du son N°1 :
Bon, c’est bon pour la guitare, la basse et le clavier, mais pour la batterie c’est quoi ce merdier ?
Ingénieur du son N°2 :
Y’en a deux en fait, c’est pour ça.
Ingénieur du son N°1 :
Putain fait chier. Et le chanteur il vient quand ?
Ingénieur du son N°2 :
Il vient pas. Il fait pas de balance.
Ingénieur du son N°1 :
QUOI ? Et nous on fait comment ?
Ingénieur du son N°2 :
Sais pas.
Ces propos (véridiques), rapportés par notre envoyé spécial de l’époque espionnant la console de retour en faisant semblant de boire une bière, montrent assez bien ce qu’était un concert de The Fall. Un groupe en place et professionnel avec au milieu un mec qui n’en avait rien à foutre de rien. Ce qui bien sur n’était pas tout à fait vrai.
Sur scène, Mark E. Smith jouait de son groupe comme d’un instrument. Pas pour produire de la musique, ce que le groupe assumait parfaitement, mais pour mettre le bordel. Et que je débranche le jack du guitariste, que je tripote les potards des amplis, que je me barre backstage en continuant de chanter, etc, etc.. C’est sûr que pour faire ça, effectivement, pas besoin de balance.
En 40 ans de carrière, The Fall a sorti une trentaine d’albums studio et au moins autant d’enregistrement live. Concernant les albums studios, pas de problème pour le rendu sonore. On ne peut pas en dire autant des enregistrements live où la prise de son peu parfois être qualifiée « d’erratique ». Ce n’est pas le cas avec ce disque dont les enregistrements correspondent à la tournée suivant la sortie de l’album « Cerebral Caustic » (un de leur meilleur), tournée réalisée avec le groupe dont il virera la totalité des membres, après s’être castagné sur scène avec le batteur…
Un live parmi tant d’autres, qui n’égale pas toutefois « Totale’s turns » sorti en 1980 et qui reste la plus pure expression du « northern white crap that talks back ».