SANS SUCRE AJOUTÉ

Le titre : Songs Of Love And Horror

L’artiste : Will Oldham

Le format : 33T/30 cm

La date de sortie : 2018

Le genre :  Folk-music tordue

C’est qui ?:  Le mec de Palace Brothers

Qui joue dessus ?: Will Oldham

Comment ca sonne ? : Soir d’été, sous un porche, on entends les petits oiseaux

Qualité du pressage :

Bonne

Drag City – Pressage Original US.

Ce qu’on en pense :

Will Oldham ne ressemble à rien, s’habille n’importe comment, semble se foutre de tout, a un humour bizarre, une discographie erratique et pourtant, quand on regarde le compteur, on reste interdit. Le genre d’artiste dont on n’écoute pas souvent les disques, mais dont on sait qu’un jour, un beau dimanche matin ensoleillé par exemple, on pourra s’asseoir et tout réécouter. Que rien n’aura changé, et que le monde sera toujours aussi beau qu’autrefois.

Alors certains esprits chagrins trouvent qu’il chante faux. Comme si c’était un critère valable dans le genre. Aussi idiot que cela puisse paraître à dire, on considère qu’Oldham chante mal … comme il faut. C’est un peu comme les pains laissés sur les enregistrements réalisés avec Palace Brothers, ce n’est pas vraiment le sujet et si vous aimez la perfection technique, allez plutôt à la Philarmonie de Berlin. En plus d’apprécier la rigueur métronomique teutonne, un bretzel à la main, vous aurez le plaisir de visiter un des chefs d’œuvre de l’architecture contemporaine. Tout bénef. (Tant que vous y êtes, allez à la bibliothèque qui est juste à coté. Avec un peu de bol vous tomberez sur les anges du film de Wenders).

Difficile à suivre pour le complétiste, Will Oldham est un vrai cauchemard éditorial. On a perdu le compte de toutes ses incarnations : Palace Brothers, Palace Music, Palace…tout court, Superwolf, Bonnie Prince Billy ou Will Oldham. Et quand ça le prend, il sort même des disques de country, avec pedal steel, chapeau de cowboy et tout le bazar. Sur ce disque c’est Will Oldham tout seul, avec sa guitare, parcourant une partie de son répertoire, ce qui d’emblée peut rendre méfiant, car les machins « unplugged » juste pour sortir un disque, on en a soupé. D’autant plus,  que comme le dit un dicton de Nashville: « Si vous donnez un coup de pied dans un arbre, vous récolterez 15 chanteurs folk à guitare, tous prêts à vous pourrir votre soirée ».

Ici, rien de tout ça, on plane à dix mille, loin des boutonneux à lunettes qui se prennent pour Dylan. Ce qu’on constate d’emblée à l’écoute du premier morceau, une version tétanisante de « I see a darkness », un des plus grands morceaux écrit par Oldham (texte compris, chose rarement évoquée à son sujet), racontant l’amitié pas du tout virile de deux types dont un essaie de faire comprendre à son pote qu’il est grave dépressif et que seule leur amitié le sauve, même si apparemment l’autre n’a rien capté…. Deuxième morceau encore mieux (Ohio River Boat Song – un vieux single de Palace Brothers), etc, etc, sur l’ensemble du disque. Du coup, on plaint carrément ceux qui ne supportent pas sa voix.

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