
Le titre de l’édition française :Perfecting Sound Forever : Une histoire de la musique enregistrée.
Le titre de l’édition originale :Perfecting Sound Forever – An aural history of recorded music
La date de parution : 2009 (Edition française : 2014 – Traduction: Cyrille Rivallan)
L’éditeur français: Le Castor Astral
Le genre :Pointu, mais accessible.
L’auteur :Greg Milner
C’est qui ?:Un journaliste américain.
Ce qu’on en pense:
Il y a des titres de livres qui font un peu peur, comme c’est le cas ici avec celui de Greg Milner, consacré aux techniques d’enregistrement de la musique et du son. Heureusement, les choses se passent parfois comme dans les chansons, donc comme dirait Bo Diddley : « You can’t judge a book lookin’ at the cover ».
Loin d’être rébarbatif, Greg Milner réussit le tour de force d’être à la fois pointu tout en évitant l’écueil du traité universitaire auquel le titre pourrait laisser croire.
Retraçant l’histoire de la captation musicale, Milner évoque les liens étroits entre méthodes d’enregistrement et moyens de diffusion, les deux étant plus ou moins mêlés, selon l’intention du producteur. Par exemple : les productions de Phil Spector, bâties non pas pour une restitution fidèle, mais pour exploser dans les petits transistors qui se répandaient alors dans toute l’Amérique, notamment chez les adolescents en slips de bains.
Outre l’aspect technique, l’auteur évoque aussi largement la dimension psychologique du « ressenti » de l’écoute, tordant le cou à l’idée qu’il faudrait sans cesse rechercher le son parfait ( ça c’est bon pour faire vendre des CD de Dire Straits). Le tout parsemé d’anecdotes et de détails souvent très drôles (mention spéciale au chapitre 7 intitulé : « L’histoire du groupe qui s’est écrêté à mort »). L’air de rien, et sans s’ennuyer, on ressort de la lecture bien moins bête qu’avant.
A l’apéritif, au bistro, ou à un barbecue, vous pourrez désormais vous la péter à mort en demandant à vos copains s’il savent faire la différence entre phonographe et gramophone, et s’il ne trouvent pas un peu que le noisegate c’est quand même une invention infâme. La classe, quoi.
Ne pas oublier évidemment d’expliquer pourquoi la stéréo est un invention merdique de l’industrie musicale (« queeeeeuuuoiii ?? »), et de préciser à vos potes que s’ils n’ont jamais écouté Sgt Pepper en vinyl (la version Mono, évidemment), et ben….c’est des blaireaux. Avec un peu de chance vous serez le seul dans ce cas et jeté séance tenante tout habillé dans la piscine, parce que vraiment, vous êtes trop gonflant avec vos conneries de puriste.