STEVE LE TREMBLEUR

Le titre de l’édition française : Lonely boy : Ma vie de Sex Pistols

Le titre de l’édition originale : Lonely boy : Tales from a Sex Pistols

La date de parution : 2017 (Edition française : 2017 – Traduction: Jacques Guiod)

L’éditeur français: E/P/A

Le genre : Filou.

L’auteur : Steve Jones (avec Ben Thompson)

C’est qui ?: Le type qui a insulté Bill Grundy en direct à la télé anglaise, et le guitariste des Sex Pistols.

Ce qu’on en pense:

On ne savait pas qu’il savait lire, encore moins qu’il savait écrire. Pourtant Steve Jones à bel et bien publié une biographie, certes coécrite avec Ben Thompson (un illustre inconnu). 

Avec un père ancien boxeur parti battre la campagne alors qu’il avait deux ans, remplacé par un beau-père (ancien boxeur lui aussi) qui le cognait régulièrement, le jeune Stevie n’a pas du rigoler tous les jours dans son enfance. Petite frappe de Shepperd’s Bush, le futur Sex Pistols avait tout de la mauvaise graine, passage en centre pour délinquants juvéniles compris.

Revendiquant son identité de voyou, Jones raconte donc sa vie en ne cachant ni son penchant compulsif pour le vol, ni sa tendance chronique à vouloir sauter sur tout ce qui bouge. Il confirme même la légende selon laquelle le matériel des Sex Pistols provenait bien du vol d’une partie de celui de Bowie, lors d’un des deux concerts d’adieu de Ziggy Stardust à l’Odeon Theater. Ouais, bon….Il doit trouver cela rock’n’roll.

Retraçant sa carrière de Pistols, puis sa vie de camé à Los Angeles, où il jouera dans des groupes tous plus mauvais les uns que les autres, le récit du guitariste ne contient pourtant pas de révélations fracassantes. Notamment en ce qui concerne leur album, où pourtant une question demeure, une question qui nous hante depuis longtemps: mais qui à écrit les terribles morceaux de « Never Mind The Bollocks » 

Car ce disque, c’est tout sauf de la musique punk telle qu’elle a été produite en Angleterre en 1977. Le truc Do It Yourself du punk on veut bien, mais dans l’ensemble cela a donné naissance a une flopée de groupes comme les Slits ou The Adverts, dont les morceaux n’étaient pas de la même trempe que « Bodies » ou « Anarchy in the UK ».

Selon Jones, les textes sont de Johnny Rotten (on le croit, en tout cas on veut bien croire qu’ils ne sont pas de lui). Mais qui a écrit« Pretty Vacant »« God Save The Queen »« Seventeen»,etc… ? Matlock, comme on le dit souvent? Steve Jones lui-même ? On ne le saura jamais…Ce qu’il y a de vraiment étrange, connaissant l’égo des musiciens,  c’est que personne n’en revendique la paternité… 

Véritable ruffian sans éducation, Steve Jones ne s’entendra jamais vraiment avec Rotten et Matlock, qui venaient eux d’un milieu bien plus privilégié et qui étaient plus instruits (son copain c’était Paul Cook, un gars comme lui).

Au delà de la fanfaronnade du loubard, il y a pourtant quelque chose de touchant dans son récit, où l’on distingue un malaise permanent, un sentiment constant de ne pas être à sa place, même en tant que guitariste voyou, donnant son sens à l’étrange titre du livre et figurant le petit garçon angoissé se cachant derrière un monstrueux son de guitare, invoquant le bruit du tonnerre terminal.

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