HERE I AM WITH MY HANDS

Le titre : Beneath the Eyrié

L’artiste : Pixies

Le format : 33T/ 30 cm

La date de sortie : 2019

Le genre : Palimpseste rock’n’roll

C’est qui ?: Le groupe préféré de Kurt Cobain

Qui joue dessus ?: Charles Thompson / Joey Santiago / Paz Lenchantin / David Lovering.

Comment ca sonne ? : Moins bien qu’avant

Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?

Sans objet.

Ce qu’on en pense:

Le problème avec Pixies c’est….Pixies, le groupe qui a publié d’affilée de 1987 à 1990: C’mon PilgrimSurfer RosaDoolittle et Bossanova. (Amen…)

Le problème c’est le traumatisme. On en connaît certains qui ne s’en sont jamais remis. Une épiphanie électrique, démolissant l’époque MTV, pulvérisant Mickael Jackson et Guns’n’Roses. 

Le problème c’est l’absolue originalité et qualité d’écriture de ces disques , qui font de Pixies le dernier grand groupe de rock important, incarnant à lui tout seul le rock dit « indé » des années 80/90. (Vous me direz et Nirvana ? Et ben, c’est moins inspiré et moins inventif. Et si on veut se mettre à compter les chef-d’œuvres, c’est fanny au comptoir pour le groupe de Boston).

Il est donc impossible d’aborder la production actuelle du groupe autrement qu’à l’aune de ses albums des années 80. Et donc à l’écoute on se dit :

  • ils sont où les hurlements terrifiants du chanteur ?
  • pourquoi il ne chante plus comme avant ?
  • pourquoi les thèmes des chansons sont- ils anodins ?
  • pourquoi la batterie sonne comme ça ?
  • elles sont où les parties de guitare rythmiques létales ?
  • il est mort Steve Albini ?

Fini les chansons sur la masturbation, l’inceste et les lémuriens. 

Fini les phrases comme « bloody your hands on a cactus tree, wipe it on your dress, send it to me » ou « this human form where i was born, i now repent ».

Fini les comptines toxiques hurlées par un loup-garou, aux progressions d’accord faussement simples, tellement bien écrites qu’on dirait les Kinks trempés dans de l’acide.

Alors il reste quoi ? Se poser la question est en soi une façon de biaiser la réponse, puisque c’est attendre une chose que le groupe n’est pas censé reproduire (les événements s’étant quand même produits il y a 30 ans.)

Il reste des chansons et la guitare de Santiago. Bonnes, mais pas excellentes, à l’orientation plus « ballades », certains titres rappelant Cohen (période I’m your man) ou Nick Cave. C’est bien mieux que le premier album du groupe reformé (Indy Cindy), et aussi bon que le précédent (Head Carrier). Enfin bref, on coupe les cheveux en quatre pour dire que c’est un groupe différent, qui s’il ne s’appelait pas Pixies aurait droit à plus d’indulgence (on ne vous fera pas le coup du « bon disque de rock, mauvais disque de Pixies », les Inrocks ont déjà du le faire).

Pour les bourgeois, il existe une version de l’album comprenant un disque supplémentaire de démos non retenues pour l’album. Des morceaux d’une facture proche des chansons de la première période, confirmant de manière pernicieuse que le groupe a le fondement entre deux chaises.

On est toutefois heureux d’avoir été le contemporain du Black Francis hurlant en 1990 :

YOUR MOUTH’S

A MILE 

AWAY ! 

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