LAZARUS

Le titre : Thanks for the dance

L’artiste : Leonard Cohen

Le format : 33T/ 30 cm

La date de sortie : 2019

Le genre : Même pas mort

C’est qui ?: L’ex de Suzanne

Qui joue dessus ? Adam Cohen et d’autres musiciens, dont Daniel Lanois et le guitariste flamenco historique de Cohen, Javier Mas

Comment ca sonne ? : Dépouillé

Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?

Sans objet.

Ce qu’on en pense:

Comme chacun le sait, Leonard Cohen est mort en 2016, trois semaines après la sortie de son dernier album «You want it darker». Cependant il avait continué de travailler après l’enregistrement, laissant une poignée de démos, s’ajoutant aux chansons non retenues pour l’album. C’est donc son fils Adam, musicien également, qui s’est chargé d’arranger les morceaux publiés sur ce disque d’outre tombe.

On est toujours circonspect quand il s’agit de faire parler les morts, l’opportunité mercantile n’étant jamais loin. Les ayants droits d’Hendrix en savent quelque chose, le parachutiste gaucher ayant sorti a peu près un disque par an depuis sa mort….

Là, pas du tout. Le fiston à tout fait pour magnifier les chansons du vieux, dans une sorte de « best of des meilleurs arrangements de Leonard Cohen». Force est de constater que c’est bien mieux que les derniers disques, qui étaient un peu plombés par une mise en forme pénible (les albums post « The Future »).

On ne reviendra pas sur les talents d’écriture de Cohen, qui en plus d’être un excellent mélodiste, fut l’auteur de textes inoubliables. Les chansons sont excellentes, textes compris, et il y a même un chef d’œuvre (« It’s torn »). En fait, c’est son meilleur album, et de loin, depuis « The future » sorti en 1992. Ce qui n’est pas rien.

Cerise sur le gâteau, la dernière phrase du dernier morceau du dernier album de Leonard Cohen est donc:« Listen to the hummingbirdsDon’t listen to me ». Ce qui n’est pas sans rappeler la dernière réplique du dernier film de Kubrick (« Fuck!», lâché par Nicole Kidman à un Tom Cruise dépassé par les événements ). C’est dire le niveau…

En rêve, on s’imagine Nick Cave s’asseyant devant sa machine à écrire et se disant « Il est mort, c’est moi le patron ». Apparaît derrière lui un petit gars transparent (genre Yoda quand il est mort et qu’il parle à Luke), à l’air carrément sémite, en costard super classe et la clope au bec. Lui tapote l’épaule, et lui glisse à l’oreille : « Bon courage, Nicholas »….

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