
Le titre : No other
L’artiste : Gene Clark
Le format : 33T/ 30 cm
La date de sortie : 1974
Le genre : Lyrisme country-rock lysergique
C’est qui ?: Le mec au regard perdu à coté de McGuinn et Crosby sur les photos des Byrds
Qui joue dessus ? : Gene Clark / Lee Sklar / Butch Trucks / Russ Kunkle / Michael Utley
Comment ca sonne ? : Comme de la variété jouée au paradis
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Re-masterisé en 2019 à Abbey Road, à partir des masters originaux. Impeccable.
Ce qu’on en pense:
Membre fondateur des Byrds, Gene Clark n’a pourtant pas du rigoler tous les jours. Un comble pour un américain ayant eu 20 ans en Californie dans les années 60. Par malheur, Gene Clark était dépressif. Par malheur, il était dans le même groupe que Roger McGuinn et David Crosby (deux gros égos, le premier étant capable de s’attribuer les crédits de « Mr Tambourine Man », pensant peut-être que Dylan était trop défoncé pour lire les crédits …). Du coup, Clark s’est tiré du groupe des VRP du LSD et a entamée une carrière solo qui s’avérera inégale autant qu’erratique.
Pourtant, en 1974, il enregistre à Los Angeles cet album, « No Other », qui, comme ses autres productions, ne se vendra pas. Mystère?
Et ben oui, mystère, parce que franchement on ne comprend pas. Ou alors seuls les dépressifs comprennent? C’est vrai que les textes ne sont pas gais et que l’ambiance du disque est un peu sombre (du genre « Third »de Big Star, l’album où il y a « Holocaust ») et que le chant, le timbre de voix notamment, exprime une sorte de lassitude. Et d’ailleurs ce n’est pas un défaut. Mais bon….les chansons ! Huits morceaux tous plus excellents les uns que les autres. Des mélodies d’une beauté étourdissante. Des envolées lyriques même pas ringardes !
Certes les arrangements, excellents, sont plutôt plan-plan, voire pompiers, mais, tabernacle! avec des chansons comme ça on peut tout faire. Pour une fois, la réputation collé à ce disque de « plus grand des chef-d’œuvre inconnu », n’est pas usurpée.
Nick Cave a surement écouté ce disque 350 000 fois.
Eddy Mitchell aussi, mais lui il n’a rien compris.