
Le titre : Amyl and The Sniffers
L’artiste : Amyl and The Sniffers
Le format : 33T/ 30 cm
La date de sortie : 2019
Le genre : Fille qui hurle dans le micro.
C’est qui ?: Des australiens tout vilains.
Qui joue dessus ?: Amy Taylor/Dec Martens/Bryce Wilson/Gus Romer
Comment ca sonne ?: Grosse distorsion, amplis sur 11.
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet.
Ce qu’on en pense:
Aaaaaaah !… ça c’est le genre de groupe qui fait plaisir. Et pourquoi ? Parce qu’il rappelle à tout le monde qu’il faut prendre le rock’n’roll pour ce qu’il est vraiment : un truc pas raffiné du tout, carrément idiot, vulgaire, libidineux sur les bords et bruyant. D’ailleurs, est-ce vraiment de la musique ? Pas sûr. C’est aussi (autant ?) une histoire d’image.
Et avec Amyl and The Sniffers, coté image, c’est le grand chelem, comme en témoigne une de leur dernières vidéos : « Some Mutts (can’t be muzzled) », où on peut admirer:
- une blondinette maquillée vulgaire, gesticulant comme une possédée, vous montrant son derrière où est inscrit son nom sur un terrible short « Le Coq Sportif »(le même que Maxime Bossis)
- un guitariste ressemblant à votre copain de 5ème en 1984, celui qui avait des Americanas, un jean elastis et le logo AC/DC mal dessiné sur sa trousse
- un bassiste qui semble sorti de la banlieue de Gdansk, période Solidarnosc
- un batteur à chemise de bucheron et à la coupe de cheveu comme on n’en fait pas.
En 11 morceaux et 29 minutes, ce premier album paru chez Rough Trade vous transforme immédiatement en adolescent cramé, dodelinant bêtement de la tête, la bave au lèvres, sur le point d’hurler « A boire, ou je tue Thom Yorke ! ». Ne posez pas votre cerveau très loin, des fois que….
Alors les pénibles diront que ca ressemble à un vieux groupe de punk, que la fille chante comme Ari Up ou Poly Styrene…ouais bon…on va arrêter de s’inquiéter pour eux, c’est pas notre faute s’il ne comprennent rien à l’évangile selon Johnny Thunders.
On écoute cet album à plein volume, la tête remplie du bruit salvateur, attendant la poussée d’hormone et se disant que ca fait vraiment chier de réviser son bac. Plutôt envie de jouer de la guitare électrique, même mal.