HOUILLE

Le titre : Ghosts Of West Virginia

L’artiste : Steve Earle & The Dukes

Le format : 33T/30 cm.

La date de sortie : 2020

Le genre : Annuit Coeptis

C’est qui ?: Un musicien américain qui sait son Dylan par coeur

Qui joue dessus ? Steve Earle, Chris Masterson, Eleanor Withmore, Ricky Ray Jackson, Jeff Hill, Brad Pemberton 

Comment ca sonne ? : Comme le son de l’Amérique, celle qu’on aime. En Mono, en plus… 

Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?

Sans objet

Ce qu’on en pense:

A l’origine Steve Earle devait écrire les chansons illustrant un documentaire (« Coal country ») sur la catastrophe de la mine d’Upper Big Branch en Virginie occidentale, où le 5 Avril 2010, 29 des 31 mineurs furent tués par une explosion souterraine, déflagration due au non respect absolu des consignes  de sécurité par la compagnie exploitante.

L’ensemble des morceaux présents sur cet album est donc constitué des sept morceaux écrits pour le documentaire, adjointes de trois autres compositions en rapport avec la Virginie Occidentale.

Pour ce genre d’affaire, en France il y a Emile Zola, aux Etats-Unis il y a Woody Guthrie, et Steve Earle en est l’un des directs héritiers. Musicalement surtout, la revendication sociale étant plutôt du coté de l’idole de Dylan. 

L’album commence étrangement par une espèce de gospel blanc avec un texte aux références bibliques, sorte d’hommage musical aux gens qui ont écrits les tables de la lois de la musique américaine. C’est dire si Earle comprend, autant qu’il l’embrasse, la musique de son pays.

S’en suit une collection de chansons parfaites, sans pathos à la con revendicatif du style «je-lutte-contre-l’-empire-du-mal-capitaliste-antisocial-tu-perds-ton-sang-froid». Avec arrangements violons/banjos/guitare comme seuls les américains savent le faire. Le vrai son de l’Amérique, celui qu’elle a autrefois enseigné au monde.

A l’instar de Tony Joe White, Steve Earle est un musicien injustement sous-éstimé en Europe, où l’on a tendance a croire que la country et le bluegrass sont des trucs bas du front pour rednecks, alors que c’est peut être le dernier genre musical où on sait encore écrire des chansons.

Ce disque est parfait.

PS : en plus d’avoir un CV de rock star en béton (5 mariages, vie de clodo à Nashville , séjour en de taule, addiction aux opiacés, drame familial, etc…) Steve Earle apparaît dans deux des plus grandes séries TV récemment produites : « The Wire » (de David Simon), mais surtout « Treme » (du même Simon) où il interprète un musicien qui n’en a pas l’air, mais qui sait tout sur tout concernant la musique américaine. Un peu comme sa musique.

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