
Le titre : Blue Hearts
L’artiste : Bob Mould
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2020
Le genre : Coton-tige
C’est qui ?: Le Yoda d’Henry Rollins
Qui joue dessus ? Bob Mould, Jason Narducy, Jon Wurster
Comment ca sonne ? : Comme la foudre tombant sur un casque à pointe.
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet
Ce qu’on en pense:
Bob Mould est américain. Et Bob Mould, il a les boules. Pas pour lui, mais pour son pays. Le disque commence par une ballade acoustique toute pessimiste dont les deux dernières lignes sont : « And we’re goin’ to war / And we’re goin’ to die », prononcées dans un halètement bizarre… Le vieux Bobby a t’il en préambule débranché son appli aux potards allant jusqu’à 11 pour prévenir qu’il avait un truc a dire ? Apparement, oui.
Parce qu’après, l’ampli en question rebranché, on ne comprends pas tout ce qu’il raconte mais on devine clairement qu’il n’est pas content et que ca concerne son pays de naissance.
On ne reviendra pas sur l’influence de son ancienne formation (Hüsker Dü, pour les amnésiques) sur l’ensemble de la musique rock de la fin du siècle dernier (le rock indé, Pixies, Nirvana, etc…). Après s’être un peu perdu au tournant du siècle, Mould était revenu l’an dernier avec un album excellent.
Celui-ci est encore meilleur. Avec les mêmes ingrédients : guitare sonnant comme le bruit du tonnerre, production minimaliste, et compositions véritables. Car en effet, derrière l’apocalypse électrique, il y a de vraies chansons. D’ailleurs on ne peut s’empêcher de se dire que c’est ce qui manque aux groupes actuels faisant l’actualité dans la presse et qui n’ont plus rien à dire dès le deuxième album.
Bob Mould a 60 ans. Pourtant il reste l’un des meilleurs représentant d’un genre musical fait de bruit et de fureur, attributs qui sont normalement ceux de la jeunesse. Son meilleur disque depuis « Beaster » avec Sugar.