JOUR DE PLUIE

Le titre de l’édition française : L’Évangile selon Nick Cave – Le gospel de l’âge du fer rouillé

Le titre de l’édition originale : Sans Objet

La date de parution : 2020

L’éditeur français: Les Editions de l’Eclisse

Le genre : Essai.

L’auteur : Arthur-Louis Cingualte

C’est qui ?: Un journaliste et essayiste

Ce qu’on en pense:

Des livres en Français sur Nick Cave il n’y en a pas des masses. Seulement deux, à notre connaissance : une biographie (pas terrible) parue au Castor Astral et un petit livre consacré à son album Tender Prey, dans la collection « Discogonie » des éditions Densité.

Paru aux éditions de l’Eclisse, « l’Evangile selon Nick Cave » n’est pas une biographie mais un commentaire sur la nature même du travail de l’Australien.

Au registre des trucs qui fâchent, on se permet de signaler que le livre commence par un avertissement de l’éditeur informant le lecteur que les (très nombreux), extraits d’interviews, citations et paroles de chansons essaimant le texte sont laissés dans leur langue originale. En anglais, donc… Si vous n’êtes pas bilingue, demmerdez vous! Cela pourrait être compréhensible (bien qu’élitiste, pour ne pas dire condescendant) de ne pas avoir traduits les extraits des paroles de chansons. Mais quand il s’agit d’une interview de Blixa Bargeld à propos de son jeu de guitare, on a du mal à saisir la finalité de la démarche. On suppose que si Nick Cave vous intéresse, vous avez surement remarqué la qualité de ses textes, et donc un peu compris de quoi cela parlait.

Et « de quoi cela parle » est l’unique sujet de l’ouvrage, dont l’argument premier est une lecture de l’œuvre entière à l’aune du rapport qu’entretient le chanteur avec les écritures et Yhavé, le dieu vengeur et colérique de l’Ancien Testament.

Constitué de 4 chapitres et d’une postface, l’auteur s’attache à démontrer ce qu’il y a de subversif et de singulier à invoquer Dieu et les écritures quand on est chanteur de Rock, d’une manière savante et référencé, pour ensuite décrire l’évolution de sa musique, de Birthday Party jusqu’à son dernier album « Ghosteen » (où il n’est d’ailleurs plus trop question du bon dieu…).

L’ouvrage est bâti sur les deux grandes périodes que distingue Cingualte dans la discrographie du groupe : de Birthday Party à « Murder Ballads» puis de « The boatman’s call » jusqu’à aujourd’hui. Distinction pertinente et argumentée, comme l’ensemble de l’ouvrage.

Bien que frappé du « syndrome du Normalien » et n’échappant pas à la surinterprétation, cet essai intelligent à le mérite de montrer que le Rock’n’Roll demeure encore, de temps en temps, un sujet digne d’intérêt. Pour combien de temps encore ?

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