Cool Britannia

Le titre de l’édition française: Dans l’ombre des Beatles

Le titre de l’édition originale: As time goes by

La date de parution: 1973 (Edition française : 2019 – Traduction : François Landon)

L’éditeur français: Rivages Rouge

Le genre: Vent de l’histoire.

L’auteur: Derek Taylor

C’est qui ?: Un journaliste anglais, devenu attaché de presse des Beatles en 1964, puis des Byrds et des Beach Boys, avant de revenir travailler pour les Beatles chez Apple (la société des Beatles, pas celle de Steve Jobs).

Ce qu’on en pense:

Il existe une légende qu’affectionnent les journalistes : celle du 5èmeBeatles. Certains font même des listes : George Martin, Brian Epstein, Neil Aspinall, etc…. Listes où figure régulièrement Derek Taylor, mais franchement, s’il devait y avoir un 5èmeBeatles, à part leur producteur George Martin, on ne voit pas trop qui cela pourrait être.

Ce livre constitue en fait la mise en forme de notes prises par l’auteur à l’époque, et « à chaud », de 1964 à 1969.  Peut être pour se préserver de l’amnésie lysergique qui n’allait pas manquer d’arriver ? Celle qui fait dire que ceux qui ont vécu les sixties dans le milieu de la pop ne peuvent pas en parler, trop défoncés qu’ils étaient pour se souvenir de quoique ce soit ?

En fait, le titre est trompeur puisque l’auteur évoque autant son travail pour les Beatles, que sa période californienne de 65 à 69, où on l’invita à monter une société de « public relations »uniquement sur sa réputation. Ce qui de son propre aveu était un malentendu : « comme si j’avais été un kilo d’herbe – juste là pour faire planer les foules. J’étais le type qui avait assuré la promo des Beatles, donc je pouvais catapulter n’importe qui vers les sommets ».

Bourré d’humour (mention spéciale au passage sur le festival Monterrey Pop où Taylor à délivré pas moins de 1100 accréditations journalistes alors que l’espace presse ne pouvait en accueillir que 250…), le livre témoigne d’un regard lucide, empli de dérision sur l’époque. Taylor est anglais, on ne se refait pas. Evoquant le phénomène de la Beatlemania, autant que le naufrage des Beatles et de leur compagnie Apple, Taylor à la décence de ne pas se mettre en avant, voire même de minimiser son rôle. Sauf dans le cas d’Allen Klein, l’homme d’affaire qui à entubé à la fois les Beatles et les Stones, et dont il à facilité l’entrée dans le management d’Apple Records, introduisant ni plus ni moins que le loup dans la bergerie. Une vrai forme d’honnêteté (en même temps qu’une bonne grosse boulette). Chose étrange, Taylor trouve Allan Klein plutôt sympa, apparemment  c’est bien le seul.

Reflet d’une époque électrisante, cet ouvrage s’adresse avant tout aux obsédés congénitaux de la musique pop des années 60. De ceux qui connaissent le jour exact de la sortie de Sgt Pepper, ou bien le numéro d’immatriculation de la coccinelle blanche garée en arrière plan, derrière George Harrison, sur la pochette d’Abbey Road

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