
Le titre : Earth to Dora
L’artiste : Eels
Le format : 45T/2×30 cm.
La date de sortie : 2020
Le genre : Chansonnettes
C’est qui ?: Un vieux groupe
Qui joue dessus ?: E, The Chet, Kooool G Murder, P-Boo, Knuckles et le Earth to Dora Orchestra & Choir (vu les noms à coucher dehors, on a soupçonné Mark Everett d’avoir tout fait tout seul comme d’habitude, mais non, ce sont de vrais gens)
Comment ca sonne ? : Nickel trop bien (pour la version en double 45T, l’autre on ne sait pas).
Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?:
Sans objet
Ce qu’on en pense:
Franchement, l’attitude des maisons de disques est lamentable.
Cet album est commercialisé en deux versions (on parle des éditions vinyles) :
- une « standard », en album simple (2 faces, en 33 tours)
- l’autre en version double (4 faces, en 45 tours) intitulée « Spéciale », ou « Deluxe ultimate » ou « Pour les bourgeois », on ne sait plus et on ne veut pas le savoir. Pourquoi pas « Edition super de la balle» tant qu’on y est? Au point où on en est…
Digression technique : pour ne pas raconter n’importe quoi, on vient de vérifier. La version pressée en double 45 tours, celle qui nous intéresse, c’est la version « Deluxe ». Tout un programme…
On est hélas habitué à l‘attitude ridicule et vénale de l’industrie musicale pour les rééditions de vieux machins (du genre rééditions du catalogue de Led Zeppelin en version « deluxe + +», « remasterisées du feu de dieu par la Nasa», avec versions alternatives dont tout le monde se fout, et poil de cul de Jimmy Page en prime).
Le problème c’est que cette pratique, d’habitude réservée au vieilles scies, s’étend désormais à la commercialisation des nouveautés, directement vendues en ligne par le label (le disquaire du coin, déjà agonisant, n’a qu’à aller se faire foutre).
Si ce n’étaient que des versions fétichistes de l’édition originale, à la limite cela resterait du commerce. Par exemple, si vous avez envie d’acheter le prochain Teenage Fanclub avec en insert un autographe des membres du groupe, c’est possible. Mais le disque restera le même que l’édition standard.
Dans le cas présent, c’est différent. Comme chacun le sait, moins les sillons sont resserrés sur une face, meilleur est le son. On nous vend donc une version de base sonnant moins bien (techniquement en tout cas), tandis que la version sonnant vraisemblablement la mieux est vendue plus chère, avec tout un tas de merdier dont on a rien à cirer (franchement, des magnets décomposant le titre de l’album, on croit rêver) histoire de justifier le prix. Il y a même la version CD avec, ils ont de l’humour chez PIAS.
Vous aurez deviné que, couverts de honte et en bon laquais des marchands de musique, nous nous sommes procuré la version « Deluxe ». Et effectivement, au milieu des inserts, des autocollants et des babioles, il y a un album excellent.