FRUIT ÉTRANGE

Le titre : The Delta Sweete

L’artiste : Bobby Gentry

Le format : 2x33T/30 cm.

La date de sortie : 1968

Le genre : Firmament de la « variété » américaine

C’est qui?: Une chanteuse américaine du Missisippi

Qui joue dessus ? : Bobby Gentry et une section rythmique de haute volée, un ensemble de cuivres idem, et un ensemble de cordes

Comment ca sonne ? :  Comme la brise du Sud (des Etats-Unis, pas les Bouches du Rhône)

Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?

Réédition de 2020 chez Capitol Records, en Stéréo. Remasterisation à partir des masters originaux, selon le mix Stéréo de l’époque, celui-ci étant le mix original (le mix mono de 1968 n’étant qu’une mise à plat du mix stéréo). 

Ce qu’on en pense:

Faisant partie des plus grandes chanteuses américaines de « country-variétés » (catégorie que nous venons d’inventer), Bobby Gentry est pourtant inconnue en France. A ce titre, il est symptomatique qu’elle ne figure même pas dans le « Dictionnaire du Rock », ouvrage respectable pourtant  supervisé par Michka Assayas. Sans chercher plus que cela, on à trouvé dans cet ouvrage une entrée « Dolly Parton » ainsi qu’une entrée « Cindy Lauper »….

On ne sait pas trop pourquoi, mais l’étiquette « country-music » semble troubler bien des jugements en France, jusqu’à provoquer parfois une véritable cécité. Remarquez, on parle quand même d’un pays capable de vénérer un clown tel que Johnny Halliday, alias Jean Philippe Smet dont l’état civil est plutôt révélateur de l’authenticité de sa musique, alors…soit.

Toujours est-il que Bobby Gentry est une immense chanteuse ainsi qu’une immense compositrice, comme le montre la réédition de son deuxième album. Forte du succès de son premier disque  (celui où figurent « Ode to Billy Joe » et « Mississippi Delta »), et plutôt que d’enfoncer le clou avec un disque similaire façon «southern belle », Roberta convoque : un ensemble de cuivre, un ensemble de cordes et des musiciens dont l’importance historique n’est plus à prouver (Hal Blaine, nom de dieu!, le gars qui joue de la batterie sur « Da doo Ron Ron », entre autres.. ).

Résultat : un disque immense. Un chant parfait, des compositions parfaites servies par des arrangements inhabituels pour un disque de country. Ce qui est d’autant plus étonnant sachant que le personnel convoqué est utilisé avec parcimonie et sans emphase. On n’est pas chez Phil Spector là, c’est « la chanson avant tout ». Le Sgt Pepper de la country ?

A la fin des années 60 et jusqu’au début des années 70, l’équivalent de la musique dite « de variété » en France, c’était cela de l’autre coté de l’Atlantique. A croire que l’on a que la musique que l’on mérite…   

PS : la réédition de ce disque s’accompagne d’un album entier de versions inédites ou alternatives, d’une qualité égale aux enregistrements de l’album. C’est Noël.         

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