D.O.A.

Le titre de l’édition française : Motörhead, la fièvre de la ligne blanche

Le titre de l’édition originale : White Line Fever

La date de parution : 2002 (Edition française : 2004 / Edition révisée pour cause de décès en 2017 – Traduction : Jaak Geerts)

L’éditeur français: Camion Blanc

Le genre : Pas dormi de la semaine

L’auteur : Lemmy Kilmister et Janiss Garza

C’est qui ?: Keith Richards pour de vrai

Ce qu’on en pense:

Il y a des groupes dont on n’a pas forcement envie d’écouter les disques mais dont on veut bien lire les interviews du chanteur, sa personnalité dépassant le cadre de sa musique (Morrissey, chanteur des Smiths, par exemple, ou bien Liam Gallagher, personnage fascinant dont on n’arrive pas à savoir s’il déconne ou si, vraiment, il serait capable de manger du foin tellement…, enfin bref….). Un peu l’inverse de Kevin Shields et My Bloody Valentine, en fait.

C’est le cas de Motörhead, dont le chanteur/bassiste/fondateur Lemmy Kilmister ressemblait à une sorte de « boss de fin » dans la catégorie musicien rock toxique. Survivre à sa rencontre vous octroyait direct le grade lieutenant-colonel de l’académie Johnny Thunders. En fait, comme on se doute, tout ça c’est du cirque mais on aimerait bien quand même l’avoir pour tonton.

Le truc bizarre avec Lemmy, c’est sa passion pour la seconde guerre mondiale. Vous me direz, c’est le cas de beaucoup de tonton, mais chez lui cela va jusqu’à porter une croix de fer ou une casquette de nazi. En fait, en regardant un peu, on s’aperçoit qu’ils l’ont presque tous faits, sauf les Beatles : Brian Jones, Bowie, Lou Reed, les Stooges. Peut-être parce que pour que cette génération, étant les gamins de ceux qui avaient vécus la deuxième guerre mondiale et voulant vraiment provoquer leurs vieux, faire le salut hitlérien en gueulant « Arbeit macht frei ! », ça marchait à tous les coups. Il s’en explique d’ailleurs, lors d’un passage moyennement sympa pour les Français, accusés d’avoir ouvert la porte aux Allemands en fuyant, et considérant que pour lui c’est un hobby lui permettant de se rappeler le passé et que si ça ne vous va pas…allez vous faire foutre.

Comme beaucoup d’autobiographie de musicien, il s’agit en fait d’un grande interview mise en forme de manière à fournir un livre. Pas grave. C’est drôle, rempli de témoignages historiques (le gars à quand même vu les Beatles au Cavern Club, et été roadie pour Hendrix) et de réflexions philosophiques (« Si vous pensez que vous êtes trop vieux pour le Rock’n’Roll, c’est que vous l’êtes vraiment »).

PS : si ça vous saoule de lire 400 pages sur les sixties, le rock’n’roll, les amphétamines et Motörhead, passez direct à l’excellent film documentaire de Greg Olliveret et Wes Orshoski  intitulé « Lemmy », sorti en 2010. Un des meilleurs qui soit, toutes catégories confondues.

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