GNOME ALONE

Le titre : FrankBlackFrancis

L’artiste : Black Francis

Le format : 2x33T/30 cm

La date de sortie : 2021

Le genre : Démos létales

C’est qui ? : Le mec à qui Kurt Cobain doit tout

Qui joue dessus ? :  Black Francis

Comment ca sonne ? : Démos avec du souffle

Si c’est une réédition ou un vieux machin, est-ce que ça a bien vieilli ?

Sans objet

Ce qu’on en pense:

Boston, Quartier d’Allston, Mars 1987. Gary Smith, producteur de disque, doit rentrer en studio pour enregistrer un groupe local inconnu. La veille du début des sessions, il convoque le chanteur chez lui (un certain Charles Thompson) pour enregistrer des démos et prendre des notes. 

Bon alors, on ne sait pas s’il en a pris beaucoup (des notes), mais on imagine qu’il a du afficher un grand sourire quand il a entendu un p’tit gros dans son salon faire peter des morceaux comme « Caribou », « Holiday song », « Broken Face » ou « Break my body ». En fait, si ça se trouve il n’a rien vu, c’était juste un boulot, et il est allé se reprendre une Bud au frigo en se disant : « ce truc avec le fils de Nemrod, quelle connerie ! ». On ne saura jamais, faudrait lui demander.

Toujours est-il que le résultat est saisissant. Même si quelques morceaux ne sont pas les meilleurs du gros (deux ne sortiront jamais, et un finira sur une face-b), n’importe quel fan de Pixies aura les cheveux dressés sur la tête en entendant les versions toutes nues de chansons qui figureront sur « C’mon Pilgrim » et « Surfer Rosa » (Deux albums que, normalement, il chérît, sinon c’est un « fan d’opérette ».)

Digression rapide définissant le « fan d’opérette » de Pixies :

  • il pense que «Monkey gone to heaven » est le plus grand morceau de tous les temps. 
  • il regrette trop de ne pas les avoir vu sur scène à l’époque (en fait c’était sa période Guns’n’Roses, pouvait pas tout faire)
  • il dit LES Pixies
  • il a entre 40 et 50 ans et se comporte n’importe comment lorsqu’il va voir le groupe en concert post-reformation

Sur cet enregistrement il n’y a quasiment rien : du souffle, une guitare acoustique et la voix de Black Francis (et même le téléphone qui sonne à un moment…). Sauf que :

  • les compositions ne ressemblent à aucunes autres de l’époque
  • la qualité de grand guitariste rythmique de Black Francis est déjà là
  • il a sa voix de jeunot, qu’il a perdu depuis
  • et en plus il chante les solos de guitare

Enfin bref, quiconque apprécie la musique du dernier grand groupe de rock de l’histoire pleurera de joie en entendant la voix pleine d’écho de Black Francis répéter comme dans un gospel « Break my body, Hold my bones », inaugurant le dernier instant où le Rock’n’Roll aura eu un gout, écrivant sans le vouloir son épitaphe.

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