
Le titre : The Complete John Peel Sessions
L’artiste : The White Stripes
Le format : 2X33T/30 cm
La date de sortie : 2016
Le genre : Binaire
C’est qui ?: Deux américains qui faisaient croire qu’ils étaient frère et soeur
Qui joue dessus ?: Meg White, Jack White
Comment ca sonne ? : Brut et rugueux
Qualité du pressage :
Pas top. Pas mal de clicks et l’amorce de la face B est foirée.
Third Man Records – Pressage US
Ce qu’on en pense :
Il s’est passé quelque chose au début des années 2000. Un dernier petit soubresaut, un dernier verre pour la route.
Afin d’enterrer définitivement tous les trucs pénibles des années 90 comme le trip-hop, la techno, Radiohead ou Björk, est apparue une multitude de groupes à guitares, intéressés uniquement par le format « canonique » guitare/basse/batterie. Un truc alors qualifié par la presse de « retour du rock ». En sismologie on appelle cela une réplique.
Parmi eux, un groupe de Detroit, The White Stripes, qui poussa jusqu’à l’os le retour aux origines en intégrant à sa musique le blues du delta et reprenant à son compte l’ensemble de l’héritage musical américain (version populaire, hein, parce que franchement le jazz ça emmerde tout le monde et de toute façon c’est de la vraie musique, ce qui n’est pas le sujet du Rock’n’Roll). Quiconque a vu sur scène le groupe à cette époque en est sorti traumatisé.
Datant de 2001, ces Peel Sessions retranscrivent parfaitement ce qu’était le groupe à l’époque. Un truc improbable, un mec qui joue avec une guitare en plastique, une fille à la batterie, une cohésion hallucinante, comme si Adam et Eve avaient monté un groupe de rock. Mais un furieux, avec bruit du tonnerre et expulsion du jardin pour tapage nocturne.
Brut de décoffrage, Jack White fait pas mal de pains, un peu à l’arrache, mais on s’en fout, ils ont le Mojo et ils le savent. Ecoutez la version d’ « Hello Operator », directement suivie d’une version tonitruante du « Baby Blue » de Gene Vincent, vous verrez.