CAPITAINE FRACASSÉ

Le titre : Live Seeds

L’artiste : Nick Cave & The Bad Seeds

Le format : 33T/3X30 cm.

La date de sortie : 1993

Le genre : « Throw a Dollar on the bar, then kiss my ass and leave. »

C’est qui ?: Le musicien préféré de Wim Wenders

Qui joue dessus ?: Nick Cave, Mick Harvey, Blixa Bargeld, Thomas Wylder, Conway Savage, Martyn P. Casey

Comment ca sonne ? : Orageux

Qualité du pressage :

Son nickel, propre et pas de clicks, c’est Broadway.

Par contre, pas de livret de photos comme dans l’édition originale en CD de 1993. Sont radins chez Mute. Pressé sur pâte rouge, bof.

Pressage Original de 2022 – Mute – Pressage GER

Ce qu’on en pense :

Depuis quelques années maintenant, existe un bidule appelé « Record Store Day ». Créé à l’origine pour faire la promotion du support vinyle et des disquaires indépendants, il s’agit désormais d’une opération commerciale des maisons de disques, fourguant des pseudos rééditions ou inédits, en éditions limitées vendues la peau des testicules. Il paraît même que certains font la queue devant les boutiques ce jour là, se précipitant dans les bacs en faisant fuser les « ouah putain trop bien le single rouge de Space Oddity » ou les « j’adore les Kinks, trop dommage que Jim Morrison soit mort dans un accident de deltaplane… ».

Pourtant, de temps en temps, cet « évènement » est l’occasion de publications intéressantes, comme ce live de Nick Cave sorti en 1993, que tout le monde connaît, mais qui n’avait jamais été édité en vinyle. Youpi.

Sur ce disque vous pourrez entendre le Nick Cave d’avant, le Nick Cave défoncé et sauvage, se plantant dans les textes, chantant faux, mais hurlant à la lune comme personne. Pareil pour le groupe, moins policé et moins en place qu’aujourd’hui.

Ces enregistrements ont été captés lors de la tournée suivant l’album « Henry’s Dream », disque que le chanteur australien trouve lui même « moyen-moyen », mettant en cause la production « lisse » de David Briggs. « Moyen-moyen », faut quand même  être un peu gonflé vu la qualité des chansons, mais bon.

Sauf qu’a l’écoute du disque on constate qu’effectivement les versions live des morceaux extraits de ce disque sont meilleures que celles de l’album, avec notamment une version extraordinaire de « Papa won’t leave you, Henry » et une version mortelle de « Brother, my cup is empty », l’hymne national des amateurs d’apéritifs terminaux. Même constat pour « John Finn’s wife » et surtout pour « Jack the ripper », dont la version live, prodigieusement toxique, surpasse largement la version studio. (« We go to bed in a bucket of butcher’s knives »…oualalalala…).

Au menu également, et valant à elle seule l’achat du disque, la meilleure version live jamais publiée de « From her to eternity ». Un morceau unique, définissant à lui seul ce qu’est la musique de Nick Cave. Vous en connaissez beaucoup d’autres des types qui racontent comment ils lèchent le plafond de leur appartement ruisselant des larmes de leur voisine du dessus ?

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