ARVERNICANA

Le titre : Taormina

L’artiste : Jean-Louis Murat

Le format : 33T/30 cm.

La date de sortie : 2006

Le genre : Chroniques du temps mauvais

C’est qui ?: Mornac

Qui joue dessus ?: Jean-Louis Murat, Stéphane Reynaud, Fred Jimenez, Laure et Christophe Pie

Comment ca sonne ? : Rond

Qualité du pressage :

Parfaite. Dynamique, pas de clicks, pas de souffle

Pressage Original de 2020 – PIAS – Pressage FR

Ce qu’on en pense :

Le rock français, personne ne sait ce que c’est. A part peut être les fans de Johnny Hallyday, mais personnellement on n’à toujours pas compris.

D’abord, Jean-Philippe Smet était Belge. Bon d’accord il a été naturalisé Français, mais ça l’a tellement concerné qu’il a tout fait pour ne pas payer d’impôts en France, ce qui, en soi, est un motif d’excommunication. Et si on considère que le Rock’n’Roll c’est Little Richard, les Stones ou The Jon Spencer Blues Explosion, on ne voit pas le rapport. En fait on se demande si Johnny Hallyday n’était pas plus proche de la catastrophe naturelle que du chanteur de variétés.

La chanson française par contre, on sait ce que c’est. Et le seul « groupe de rock » français qui ait jamais pu prétendre à l’appellation (Noir Désir) à fini sa carrière en se rapprochant plus du registre de Léo Ferré que de celui des New York Dolls.

Il est par contre certain que les artistes français voulant exercer dans le champ de la musique pop ne peuvent pas s’extraire de 70 ans musique populaire anglo-saxonne.

Il y a alors deux attitudes :

  • Soit se considérer comme étant de la filiation d’artistes comme Brel, Brassens ou Barbara et creuser le sillon en considérant que ces choses là ne sont pas périmées. Bon courage, mais pourquoi pas.
  • Soit considérer qu’on fait de la musique pop à l’aune de sa condition de « non-anglo-saxon », mais en ayant une parfaite connaissance du sujet.

C’est la deuxième voie qu’a suivi Jean-Louis Murat, voulant écrire des chansons « de là où il parle », comme on dit sur les plateaux télé, tout en sachant tout de Tony Joe White, Wilson Pickett, Mark Hollis ou Robert Wyatt. A notre connaissance, c’est le seul à l’avoir fait, avec peut être Alain Bashung.

L’avantage avec cette attitude, c’est qu’on se débarrasse des grimaces « pop music/rock’n’roll » pour faire valoir la spécificité de la chanson française : sa langue. (ok, on va faire comme si Dylan n’existait pas). Et dans ce domaine, Jean-Louis Murat sait de quoi il parle.

Sur ce disque, édité pour la première fois en vinyle, il y a tout ce que l’on aime chez lui: les textes riches, le vouvoiement amoureux, le grain de la voix, la production soignée et l’évocation subliminale de la musique anglo-saxonne qui l’a nourri.

Ajouté à cela des compositions, un son et un groupe qui donne l’impression d’une correspondance avec la production de Neil Young. Le même format, la même attitude mais modelée par un terreau différent. Ce n’est pas rien.

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