SICK BOYS

Le titre : Cave World

L’artiste : Viagra Boys

Le format : 33T/30 cm.

La date de sortie : 2022

Le genre : Night-club de l’enfer

C’est qui ?: Des Suédois

Qui joue dessus ?: Elias Jungqvist, Henrik Höckert, Linus Hillborg, Oskar Carls, Sebastian Murphy, Tor Sjöden

Comment ca sonne ? : Tordu

Qualité du pressage :

Bonne.

Year 0001 – Pressage original UK

Ce qu’on en pense :

Sur les pochettes de leurs disques, pas de photos du groupe. Dommage, car le chanteur vaut le déplacement à lui tout seul.

Torsepoil, blindé de tatouage, petit bidou et lunettes de soleil, on se dit qu’un mec montant sur scène comme ça n’en a rien à foutre de rien et qu’on ne va pas regretter de ne pas être allé voir les clowns de Coldplay couiner dans leurs fringues d’abrutis.

Bon nombre des meilleurs groupes de rock sont ceux qui véhiculent par leur aspect, autant que par leur musique, un sentiment de licence. En faisant rapide, ont peut considérer Jerry Lee Lewis comme le pape de ce genre d’attitude, sorte de proto-voyou originel : et que je me marie avec ma cousine de 15 ans si je veux (alors que je le suis déjà), et que je bois des tonneaux si je veux, et que je suis défoncé H24 aux amphetes parce que…..parce que, et que je mets le feu à mon piano parce que je suis Jerry Lee Lewis et je vous emmerde, etc, etc…Des gens pour qui c’est « tout dans le rouge » ou rien.

Vous aurez surement remarqué que ce genre d’attitude a largement disparu. Dans le champ de la musique rock en tout cas. Elle a peut-être déménagée vers le rap, on sait pas, si y’a pas de guitare on se fait chier…

Il n’est toutefois pas obligatoire d’être un voyou, doublé d’un junkie, pour monter un groupe de rock de ce genre. Par contre il faut que votre musique exprime ce sentiment de licence, que vous deveniez le « street walkin cheetah with a heart full of  napalm » du morceau des Stooges. C’est ce qui différencie Viagra Boys de ses contemporains (Fontaines DC, Idles, TV Priest, …et…on sait plus qui tellement ils sont chiants).

Alors bien sur, il ne faut pas s’attendre à se manger une décharge comme avec les Stooges ou les Sonics, et comme d’habitude cela ressemble à vingt mille trucs que vous avez déjà entendu (Suicide/PIL/Bowie/Jon Spencer) mais Viagra Boys  semble bien parti pour reprendre le boulot là ou l’a laissé The Fat White Family , dernier bon groupe de la tendance « musique toxique avec opiacés ». De plus, certains textes sont excellents (« Ain’t no thief »), évoquant des personnages et des situations qu’on croirait sortis d’un roman d’Irvine Welsh. La classe.

Pour une fois, on peut écouter un disque sorti en 2022 sans s’endormir avant la fin.

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