
Le titre : A Little More With Reigning Sound
L’artiste : Reigning Sound
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2021
Le genre : Musique populaire digérée
C’est qui ?: Le groupe de Greg Cartwright
Qui joue dessus ?: Greg Cartwright, Alex Greene, Greg Roberson, Jeremy Scott, Graham Winchester, Coco Hames, John Whittemore, Elen Wroten, Krista Wroten
Comment ca sonne ? : Comme le glissement des pneus sur l’asphalte, entre Phoenix et Tucson – 10 AM – Temp : 77°F
Qualité du pressage :
Moyenne (il y a des clicks).
Merge Records – Pressage original US
Ce qu’on en pense :
Reigning Sound est le groupe de Greg Cartwright. Un de ces types peu connus, mais qui pourtant sont le sel de la musique américaine. Disquaire, producteur, musicien dans plusieurs groupes, et pas des moindres (The Detroit Cobras, The Oblivians). En plus, il est né à Memphis. Un vrai pedigree de champion.
Tout comme Wilco, Giant Sand, The Sadies, ou de multiples autres formations américaines qui viennent pourtant de la scène dite « indé », Reigning Sound ne fait rien d’autre que prolonger l’héritage maintenant séculaire de la musique américaine. Sous une forme canonique, que certains qualifieront de rétrograde.
Comme s’il avait été question, ne serait-ce qu’une seule seconde, de « progresser ». Il n’y a que les anglais pour penser que le rock pouvait être « progressif » et d’ailleurs quand on y pense, les groupes rangés « prog », comme disent les disquaires, sont tous des groupes anglais qui peuvent être considérés comme les plus grandes catastrophes du genre (Marillion…au secours). Pensez vous vraiment qu’un type comme Alex Chilton avait l’intention de faire « progresser le genre » ?
Reigning Sound s’inscrit dans la même lignée. Celle qui ne fait qu’honorer la musique américaine. Toujours la même. Celle qui vient du croisement du blues et des rengaines hillbillies.
Par contre c’est un parti pris qui supporte moyennement la médiocrité. Il faut des chansons et de bons arrangements. C’est évidemment le cas de Cartwright et ses copains. Avec une aisance édifiante. Guitare, basse, batterie, pedal steel, violon, Wurlitzer, toute la panoplie de la musique américaine comme on l’aime. Une sorte de sésame qui vous met direct le pied dans l’avion, direction Kennedy Airport. Un véritable artisanat, dans le sens le plus noble du terme.
L’Amérique, la vraie, celle qui à traumatisée des centaines de gamins européens du siècle dernier et qui n’a jamais eu besoin de croire qu’elle devrait un jour être « great again ».