
Le titre : Come On Eileen
L’artiste : Dexy’s Midnight Runner & The Emerald Express
Le format : 45T/17,5 cm.
La date de sortie : 1982
Le genre : Baloche 4 étoiles
Qui joue dessus ?: Kevin Rowland, Seb Shelton, Giorgio Kilkenny, Billy Adams, Micky Billingham, Big Jimmy Patterson, Paul Speare, Brian Maurice
Comment ca sonne ? : Bastringue policé
Qualité du pressage :
Bonne.
Mercury – Pressage original FR
Ce qu’on en pense :
Edinburgh – 13 Avril 1982 – Pub « The Dead Well »
Jimmy : Allez les gars, on en bois une dernière.
Les gars : Aaaaaye !
Jimmy : Bon, comme vous êtes trop bourrés, j’y vais. 4 pintes de Tennent?
Simon : Aaaaaaye ! Douuuuuze plutôt.
Jimmy : Arrête Simon, t’es lourd.
Jimmy, revenant avec 2 litres de bières dans les bras: P’tain c’était chaud, c’est pété de monde au bar et à mon avis la cloche c’est pour bientôt. Me saoulent les autres avec Culture Club, vous avez écouté le nouveau single de Dexy’s Midnight Runner ? Iain, passe moi une pièce, j’vais au juke-box.
Trois minutes plus tard, les mêmes, debout sur la table : Coooome on Eileen – yaourt alcoolisé – At this moment you mean everything, You in that dress – yaourt alcoolisé – Oh, come oooon , Eileeeeeen.
Le patron du pub : On ferme ! Arrêtez moi ce bordel !
Les gars : Ta gueule Tony !
Il est vrai qu’à l’écoute de ce morceau, pas besoin de se forcer pour imaginer les murgeots de n’importe quel pub du royaume-uni reprendre en cœur le refrain, une pinte à la main, raide mort avant la fermeture. C’est un peu fait pour.
Après un premier album un peu bof, Kevin Rowland était à la recherche d’une nouvelle formule pour son groupe. Personne ne sait pourquoi, il s’est alors mis en tête de faire de la « soul celtique », remplaçant les cuivres par les instruments traditionnels du folklore anglo-saxon, avec violons, accordéon, piano bastringue et banjo. Le tout fringué en salopette horrible. Un truc qui a de quoi foutre la trouille.
C’est donc en 1982 qu’est sorti le deuxième album du groupe, entièrement dédié à cette formule, une sorte de version « variétés » des Pogues avant l’heure, sans la toxicité, et la classe en moins. Après le succès moyen du premier single, la maison de disque a eu la clairvoyance de sortir « Come On Eileen » en single. Succès mondial et plus grosse vente de single en 1982 dans les pays anglo-saxons.
Un vrai morceau de « variétés », selon la défintion de Maritie et Gilbert Carpentier, où même si la voix de Rowland est un peu agaçante, il faut bien reconnaître qu’il sait écrire des chansons, comme le montre l’album dont est extrait ce single, encore écoutable quasiment en entier 40 ans après, ce qui n’est pas le cas de beaucoup de disques de ce genre sortis au début des années 80.
C’est un peu craignos sur les bords, mais les arrangements et la chanson sont bons et si vous deviez un jour vous marier, vous donneriez cher pour que Dexy’s Midnight Runner fasse l’orchestre. Rien à voir avec le baltringue qui vous passera les Blues Brothers juste après la pièce montée. Même votre mémé sera ravie.