
Le titre : Young Shakespeare
L’artiste : Neil Young
Le format : 33T/30 cm.
La date de sortie : 2021
Le genre : Concert qui tue
C’est qui ?: Un mec grognon
Qui joue dessus ?: Neil Young et sa D-45
Comment ca sonne ? : Acoustique
Qualité du pressage :
Excellente.
Reprise Records – Pressage original de 2021 – Pressage EU
Ce qu’on en pense :
Neil Young n’en finit plus de publier ses archives, entreprise qui dure déjà depuis plusieurs années et qui peut parfois semer le doute. Comme la sortie de cet enregistrement, capté sur scène seulement 3 jours après celui du « Live At The Massey Hall », pourtant considéré comme un des meilleurs enregistrement du canadien pour cette époque, et qu’on croyait définitif.
Cependant, on peut penser que ce live est encore meilleur. Enregistré le 22 Janvier 1971, au Shakespeare Theatre (d’où le titre – même s’il s’aime bien, le chanteur n’aurait quand même pas osé) à Stratford, Connecticut. La forme est identique: Young tout seul sur scène avec sa guitare et son gros tirant, parfois au piano, et systématiquement dans la stratosphère.
C’est pas dur, on dirait qu’il marche sur l’eau. Chantant comme un dieu, de sa voix toute bizarre qui peut en énerver certains, le hippie déguisé en bucheron version jésus-christ déroule une suite de morceaux dont la qualité d’écriture est ahurissante.
Un répertoire à tomber par terre, avec des morceaux que le public connaît (ceux où il applaudit dès l’intro) et d’autres, alors inconnus et interprétés pour la première fois sur scène (ceux où le public ne réagit pas – on imagine qu’il est médusé) et qui figureront sur « Harvest », l’album de la gloire interplanétaire qui ne sortira que l’année suivante.
Que des tueries : une version magique d’ «Old Man », une version terrible de « The Man Needs A Maid » sans les arrangements discutables de la version studio, avec au milieu une partie d’ « Heart Of Gold » en prime, une version de la mort de « The Needle And The Damage Done », etc…Le public ne mesure surement pas sur l’instant le bol qu’il a. D’ailleurs sur la face B, on l’entend moins, la moitié ayant du s’évanouir après avoir entendue une interprétation d’ «Helpless » belle comme une cariatide.
La prise de son étant excellentissime, on peut essayer de s’y croire, en fermant les yeux, comme si l’américo-canadien était dans notre salon. Cela marche plutôt bien. Par contre gardez les yeux fermés, en les rouvrant rien n’aura changé, on n’est pas dans Cendrillon.