LADS

Le titre : International Rescue

L’artiste : Swell Maps

Le format : 33T/30 cm

La date de sortie : 1999

Le genre : Je veux faire du bruit

C’est qui ?: Le groupe de Nikki Sudden et Epic Soundtracks

Qui joue dessus ?: Nikki Sudden, Richard Earl, Epic Soundtracks, Jowe Head, David Barrington, John Cockrill

Comment ca sonne ? : Nature

Qualité du pressage :

Bonne.

Alive Records – Pressage original de 1999 – Pressage US

Ce qu’on en pense :

Comme chacun le sait, les Sex Pistols ont entrainé dans leur sillage malfaisant la formation d’une multitude de groupes anglais à la fin des années 70. Montés par des petits gars décomplexés du syndrome du musicien et affranchis de l’ombre écrasante des groupes des années 60, galvanisés tout plein par la formule des Clash : « No Elvis, Beatles or The Rolling Stones ». Autrement dit: même si t’es nul, t’as quand même deux bras – c’est suffisant pour attraper une guitare électrique et mettre l’ampli sur 10 – c’est le geste qui compte – va chier Mick Jagger.

Les vannes étant ouvertes, il y a eu de tout. Des bons (Buzzcocks, Damned), des pénibles (The Clash), des singuliers (The Fall), des terribles (Joy Division), des moyens (The Slits, X-Ray Spec), des gros nazes (Adam and the Ants) et des carrément mauvais.

Au milieu de tout ce fatras « Do It Yourself », il y avait Swell Maps, le groupe de Nikki Sudden et Epic Soundtracks (en fait ils étaient frères et se nommaient respectivement Kevin et Adrian Godfrey, mais à l’époque on aimait bien les pseudos un peu débiles). Bizarrement, ils seront plus connus pour leurs albums solos que pour les deux excellents disques publiés chez Rough Trade avec leur groupe de branleurs. A l’écoute de cette compilation, on se demande encore pourquoi.

Sorti en 1999 par un label américain, cet album rassemble des prises alternatives des premiers singles du groupe. Un truc un peu bizarre, mais qui reflète parfaitement l’affaire. Zéro complexe, aggression auditive, son pourrave, mais sensation maximum. L’expression brutale de la « tabula rasa » de l’époque, le son de la remise à zéro d’une musique rock devenue outrageusement pompeuse. Le plaisir brutal du bruit, celui de la jeunesse anglaise défoncée qui botte le cul de Genesis, l’essence du « Lad ».

Dissonant, malpropre, mais tellement vivant. Il suffit d’écouter le premier titre, « International Rescue » (au titre prémonitoire), pour en être convaincu (en plus d’être scié sur place, même 40 ans après la bataille). Mais comme ces gens sont anglais, ils ne peuvent pas s’empêcher de faire de la musique. Même perdus dans le bruit, les fantômes de Chuck Berry et Buddy Holly sont là. Les principaux intéressés s’en défendraient, bien sur, ça les feraient trop chier de reconnaitre que cette musique est américaine, et que leur boulot à eux c’est de la remettre de temps en temps sur les rails. Pourtant, ils l’ont toujours fait. Ça ne doit pas les déranger tant que ça.

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